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Photo du rédacteurSabine Poussin Prost

En tête à tête avec le brocard

Ce matin je suis partie à l'aube, dans l'idée de revoir mon petit brocard et le renard photographiés il y a quelques jours.

Il fait encore nuit, je fais une halte dans les tournesols, espérant que les mésanges veuillent bien que je leur tire le portrait : raté : elles s'égayent dès mon arrivée.



Je longe donc le sentier qui contourne le petit bois où j'avais aperçu mon brocard en galante compagnie ... je suis à découvert, je me fais discrète.


Tout à coup, je l'aperçois sur l'arrondi de la colline, se déplaçant sans hâte. Il est loin, mais je crains qu'il ne m'ai aperçue.

Tant pis, je continue mon chemin : au pire il aura regagné le bois, au mieux, nos chemins se rejoindront en bout de course.


J'avance prudemment, sans grande conviction. Et pourtant mon instinct a été bon : mon petitout est bien en bas de la colline, sur le même chemin que moi, il vient dans ma direction. Pour le moment nous sommes à plusieurs centaines de mètres.

Je fais donc le pari qu'il va longer le chemin et venir vers moi : je cale mes fesses dans le foin bien sec, et j'attends...


Mon brocard ne m'a pas du tout éventée : il est en session casse croûte, croquant de ci de là feuillage et liserons.

Les minutes s'égrènent, je surveille son avancée au travers de mon téléobjectif : se progression confirme qu'il va finir par arriver sur moi.


Je commence à faire quelques clichés, pour faire le point et avoir quelques clichés si par mégarde il disparaissait dans le bois.



Mon gaillard s'arrête à quelques dizaines de mètres de moi : il a détecté une odeur qu'il recherche activement en cette période de rut : il gratte la terre, s'accroupit, renifle et frotte son museau dessus. Sa copine a laissé des indices des plus prometteurs... Puis il reprend son chemin et s'approche encore.


J'ai par moment l'impression qu'il a détecté la forme assise dans son chemin, mais non, il continue lentement à venir vers moi.


Un bruit de tracteur se fait entendre derrière moi, le mouvement que je fais à ce moment permet à mon petit ami de s'apercevoir de ma présence. ça y est, je suis détectée !


Le jeune homme dévie son trajet, mais passe à quelques mètre de moi, en me contournant. Je ne bouge pas d'un centimètre : il s'arrête : il est magnifique dans la lumière du petit matin.

Encore quelques clichés, et il repartira tranquillement vers le bois, sans un bruit. Je me relève de mon côté, et repars le sourire aux oreilles !





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